L’ambassadeur français en Haïti est direct : « Haïti doit toujours compter sur ses forces nationales pour se débarrasser des gangsters ». Évidemment. C’est la plus régalienne des fonctions de l’État que d’assurer la sécurité de ses citoyens. Nous sommes d’accord. C’est à Haïti de protéger les Haïtiens. Cela tombe sous le sens. On est un État ou on ne l’est pas. (Nous ne le sommes pas).
L’ambassadeur Fabrice Mauriès continue pour préciser qu’il n’y aura pas de soldats, ni de policiers français qui viendront faire le travail de la police haïtienne. C’est ici qu’il me perd. J’ai beau me creuser la mémoire je n’ai pas souvenir que qui que ce soit ait demandé aux Français d’envoyer leurs soldats sur la terre de Dessalines.
Depuis 4 ans, il est vrai, les appels d’empire se multiplient. Récemment une rhétorique du génocide et de la guerre civile espère forcer la main d’une communauté internationale réticente. Mais cette communauté internationale de qui on attend le secours est américaine (du Continent), nord-américaine (notamment contre la pêche illégale) et surtout de l’administration Biden-Harris. Personne mais alors personne ne pense à ni n’invoque la France. Absolument personne. La France n’entre dans aucun calcul relatif à une éventuelle intervention étrangère contre les gangs. Aucun.
Certes, nous faisons pitié à quémander ainsi de l’aide partout mais il faut bien reconnaître que même dans la déchéance qui est la nôtre il ne nous est pas venu à l’idée de faire appel aux soldats français. C’est peu mais c’est important.
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