Quand nos policiers succombent aux sirènes de Biden

L’empressement de nos policiers à laisser le pays au plus tôt gagne en intensité. Nous savons, par le Miami Herald, qu’ils sont un tiers à vouloir profiter du programme de migration conditionnelle de l’administration Biden-Harris. Une vingtaine aurait déjà réussi à traverser de l’autre bord. Les autres, prisonniers de l’enfer haïtien, semblent, d’après ce tweet de Clin d’Oeil Infos, perdre patience:

Ce n’est pas faute d’anticiper le coup. Le mardi 7 février 2023, le Directeur Général de la police nationale annonçait l’ouverture, le jeudi suivant, l’ouverture, au commissariat de Delmas 33, d’un centre de demande de passeport réservé exclusivement aux policiers et aux membres de leurs familles. Cette mesure exceptionnelle venait en réponse à quelques incidents impliquant des agents des forces de l’ordre : du forcing pour accéder au service amenant la Direction de l’immigration à interdire l’accès de ces centres aux personnes détentrices d’armes à feu à la mort d’un enfant causée par l’inhalation d’un gaz lacrymogène lancé par des policiers voulant faciliter l’accès de leurs proches au nouveau Graal que représente le passeport haïtien. Malheureusement, Monsieur Elbé n’a pas pensé à la livraison – et, après en avoir fait la demande, il faut le récupérer le passeport.

Ce matin déjà, la vidéo ci-dessous circulait sur WhatsApp. Elle montrait la situation pénible dans laquelle se trouvent des administrés d’un État pressé de les voir partir mais qui n’arrive pas à se soucier assez d’eux pour les aider à s’en aller. Le portail fermé, une foule attend patiemment sous un soleil de plomb. Les plus aventureux s’essaient à grimper puis enjamber les murs pour atteindre un passeport qui n’est plus qu’à quelques mètres.

Le centre de livraison des passeports de Delmas 31 ce matin

Tout le monde n’a toutefois pas la même patience. Un policier est un chef. Et les chefs n’aiment pas attendre. Surtout si la personne qui nous fait attendre est une femme. L’employée l’a cherchée, pour ainsi dire. Un chef reste un chef.

Ce sont ces chefs que la France, le Canada et les États-Unis d’Amérique se relaient à renforcer pour la lutte contre les gangs alors que, eux, cherchent plutôt à se rendre aux États-Unis (certainement), au Canada (si possible), en France (si la chance se présente). Une chance que la lutte contre la pêche illégale, elle, ne requiert qu’un avion de passage et deux gentils bateaux. Sinon, elle serait déjà vouée à l’échec.

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