Haïti est un pays jeune dont 70% de la population est âgée de moins de 30 ans et où la moitié de la population est âgée de 15 à 29 ans. Haïti est un pays féminin où 52% de la population est composée de femmes. Pourtant, les jeunes femmes sont les personnes les moins représentées dans tous les domaines du pouvoir et, en particulier, en politique. Majoritaires, les femmes sont réduites à un secteur parmi d autres.
Le Processus de Formation du nouveau CEP a été lancé ce week-end. Toutes les institutions de la société civile qui, selon l’accord du 11 Septembre, doivent participer à la Formation du CEP, ont déjà reçu des invitations formelles de la Primature. Ces secteurs sont les suivants: la Presse, Droits Humains,le Secteur des femmes, le Secteur Paysan,le Secteur Vodou, les églises protestantes, la Conférence des Recteurs d’Université, la Diaspora,la Conférence Episcopale et l’église anglicane.
Les différents Secteurs ont jusqu’au Mercredi 13 Octobre pour acheminer leurs représentants au PM Ariel Henry.
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Certes, de Conseil électoral provisoire en Conseil électoral provisoire, il s est toujours trouvé quelqu un à désigner pour représenter ce secteur. Généralement, cette personne est choisie par des organisations féministes avant de s’empresser à faire honte à son sexe. Sans doute parce que, justement, nous ne sommes pas un secteur, nous sommes la majorité. S’il est un secteur des droits humains, pourquoi ne pas simplement pas parler du secteur des droits des femmes ? Pourquoi réduire la majorité des Haïtiens à un secteur à moins de vouloir la maintenir en situation minoritaire ?
La dernière législature ne comptait que 2% de femmes et aucune de moins de 30 ans. Alors qu elles sont statistiquement plus représentatives de la population, les jeunes demmes sont doublement marginalisées par un système qui décide pour elles et, trop souvent, contre elles. Pourtant, en leur offrant l’accès aux ressouces et au soutien dont elles sont besoin, elles peuvent devenir d’importantes et puissantes agentes de changement.
Depuis quelques temps, des jeunes femmes s exercent à participer à la politique et cherchent à faire entendre leur voix. Elles sont d’une génération qui n’a jamais connu une seule minute de paix, une génération qui veut et peut apporter des changements significatifs et durables. Elles sont d’une majorité qui pour être excessivement jeune – et, démographie oblige, susceptible d’aggraver le sous-développement et d’accentuer l’instabilité politique – n’en est pas moins avide d’engagement citoyen et de participation citoyenne.
Le 9 mai 2011, de retour en catastrophe pour continuer à Sauver Haïti™, j avais créé la fondation DÉCLIC (dotation initiale: 150 000 gourdes) pour le développement des études et de la recherche en sciences sociales. Aujourd hui, 10 ans plus tard, le déclic semble se préciser autour de la nécessité de rendre visible la femme haïtienne dans son pays en la retirant de la marge.
La Fondation DÉCLIC vient de mettre sur pied son comité d action politique (CAP) dont la mission sera de faire d atteindre à la parité dans les postes électifs. Dans quelques semaines – et jusqu’au 28 février 2022 – ce CAP se rendra dans les dix départements du pays pour amorcer cette quête de représentativité statistique des femmes dans les espaces de pouvoir.
Devraient suivre l’Incubateur pour les jeunes femmes leaders, à partir de 14 ans, la mise en place d’une plateforme de financement pour les femmes candidates et, en bout de ligne, l’équité. Et, alors, nous cesserons d’être un secteur pour être.