La toute puissante insécurité du mois de décembre ne semble épargner personne. Dans une lettre au ministre de la planification en date du 3 décembre 2015, le Secrétaire Général de la Présidence, s’inquiète « des conditions précaires, souvent déplorables pour les agents de la sécurité qui l’accompagnent » dans lesquelles se réalisent les déplacements fréquents du Président « tout au cours de cette dernière période ». Il faut ajouter à cela les questions sécuritaires relatives à l’installation prochaine d’un nouveau président et l’on comprend aisément que « ceci appelle à des débours immédiats et urgents, argent comptant ».
J’ai tenté rapidement de retrouver les « déplacements fréquents » de notre président mais n’ai pu retrouver que ses nombreux voyages à l’étranger à l’époque où il était encore un jeune jet-setter fringant. C’est, évidemment, dommage. La liste de ces « déplacements fréquents » à la sécurité douteuse aurait pu aider à établir une carte des endroits à éviter lorsqu’on ne dispose pas de 45 millions de gourdes, argent comptant.
Le 7 décembre 2015, le Ministre de l’économie et des finances a reçu une correspondance du Ministre de la planification, avec en annexe la lettre du Secrétaire général de la Présidence exigeant 45 millions de gourdes pour « renforcer la sécurité autour du président en cette période électorale surchauffée ». Avec un peu de chance, la Présidence a bien reçu cet « argent comptant » nécessaire pour assurer la sécurité du premier d’entre nous et éviter qu’il ne soit banane.
J’espère voir bientôt la correspondance visant à fournir à la police nationale – nos agents de sécurité à nous – les moyens d’assurer notre protection. J’aime à croire que c’est un besoin urgent exigeant des débours, argent contrôlable.
Des vols bien organisés. Pour voler si bien, il faut voler haut…et beaucoup !
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