L’annonce du porte-parole de la Maison Blanche était claire. Le Dictateur Jean-Claude Duvalier, déchu du pouvoir, venait de partir en exil. C’en était fini de la dictature. Le peuple allait pouvoir enfin respirer, laisser libre cours à sa joie, vivre enfin !
Mais vite, à la télévision nationale, un bébé dictateur apparaît et dément l’information. Il est là. Encore plus raide. Raide comme une queue de macaque. Et, pour le prouver, il instaure l’état de siège et la loi martiale. Ceux qui se sont réjouis trop tôt allaient payer cher leur outrecuidance. Ils allaient voir ce qu’ils allaient voir.
Une semaine plus tard, dans la nuit du 6 au 7 février, c’est le bébé qui a vu ce qu’il devait voir. Sous le couvert de la nuit, il partit pour l’exil.
Certaines échéances de janvier ne pardonnent pas.