Un viol accidentel

Y est-il quoi que ce soit de plus embarrassant que quand vous violez quelqu’un par accident ? C’est la pire des choses, n’est-ce pas ? Vous menez une petite fouille de rien du tout dans une banlieue, un jeune délinquant noir passe par là et tombe sur votre bâton télescopique qui s’enfonce dans son cul à 10 cm. Heureusement que la police des polices est là pour défendre les siens, sinon on pourrait croire qu’il y a eu crime.


Le code pénal français décrit le viol comme:

Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol. (Article 222-23)

C’est cette pénétration qui distingue le viol des autres agressions sexuelles et qui vaut au coupable d’être puni de 15 ans de réclusion criminelle. Aussi doit-on, comme ce n’est pas prévu par la loi, s’assurer qu’il y a bien ici une intention criminelle, la punition étant de taille.

Revoyons ensemble les faits.

Théo, 22 ans, allait rendre visite à des connaissances à Aulnay-sous-bois, quand il a été interpellé par la police. Choqué par la violence de ses gardiens, il chercha à documenter leurs abus.

Je savais que là où on était il n’y avait pas de caméras, j’ai réussi à me débattre, je suis parti devant les caméras. J’ai pas cherché à fuir, j’ai dit aux policiers, ‘vous avez déchiré mon sac’, ils me répondent ‘on s’en fout’. Ils sont trois à me saisir, je leur demande, pourquoi vous faites ça, ils ne me répondent pas, ils me disent que des injures ».

Des injures, on est vite passé aux coups et en particulier à « un coup de matraque porté dans le dos sans intention de causer de blessure à l’anus« . Il appert que le coupable serait un pantalon de jogging trop lâche qui a glissé. Une glissade entraînant l’autre le bâton aurait de lui-même pénétré le rectum du jeune homme d’une bonne dizaine de centimètres.

Naturellement, la victime a une version quelque peu différente:

« Il me regarde, j’étais de dos, mais j’étais en trois quart, donc je voyais ce qu’il faisait derrière moi. Il prend sa matraque et il me l’a enfoncée dans les fesses, volontairement. Dès qu’il m’a fait ça je suis tombé sur le ventre, j’avais plus de force. Là il me dit ‘les mains dans le dos’, j’ai dû mettre mes mains dans le dos, ils m’ont mis les menottes et là ils m’ont dit ‘assieds-toi maintenant’, je leur ai dit ‘j’arrive pas à m’asseoir, je sens plus mes fesses’, et ils m’ont mis des gaz lacrymogènes dans la tête, dans la bouche, un coup de matraque en pleine tête, et moi j’avais tellement mal aux fesses que cette douleur-là semblait éphémère (…) c’était vraiment trop dur pour moi. (…) Mon pantalon était baissé, j’avais vraiment mal ».

Mais qu’importe? Qu’est-ce qu’il faisait dehors, tard le soir, dans une banlieue où la police faisait des interpellations? Pourquoi portait-il des pantalons de jogging alors qu’il n’était pas dans une salle de sport? Du reste, où était son slip? On n’a pas idée de se promener dans les rues sans sous-vêtements! S’il en portait, on n’en serait pas là. La police l’aurait bien battu pour avoir été dans les rues, un soir où ils passaient par là, alors qu’il faisait noir et qu’il était Noir. Mais il a fallu qu’il se promène sans slip, avec un anus dont l’anatomie est telle qu’un coup de matraque sur le dos y termine sa course par accident.

C’est peut-être là le moment d’un conseil salutaire aux jeunes hommes « noirs ». Sispann mache san slip. Sispann kontre lapolis.  Mais surtout, en se rappelant de la mésaventure de notre concitoyen Abner Louima à New York, et avec la montée du nationalisme blanc, ne soyez pas Noir dans un pays de Blancs.

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