Alors que trois conseillères électorales sur quatre continuent de s’accrocher à leur postes comme des sangsues à leurs verrues, les consultations débutent pour refonder/replâtrer le Conseil Électoral Provisoire… avec, peu ou prou, les mêmes institutions et organisations qui ont désigné les conseillers précédents. Nos 17 CEP qui se sont généralement montrés incapables d’organiser des élections crédibles ont pourtant été généralement alimentés en conseillers généralement peu crédibles, corrompus et suceurs émérites par ces mêmes organisations. Et voilà qu’aujourd’hui encore, nous nous apprêtons à leur demander de choisir ces hommes et ces femmes providence qui nous donneront enfin des élections crédibles. L’inanité, dit-on, est de répéter à chaque fois les mêmes erreurs en espérant de nouveaux résultats. Le fait avéré, Haïti ne serait donc pas qu’une jwal à ciel ouvert mais un asile psychiatrique pour champions toute catégorie en folie débilitante.
Il importe de se demander pourquoi ces institutions de la société civile autoproclamée ne sont pas arrivées après 17 essais à constituer un CEP non contesté. À première vue, deux explications s’offrent à nous:
- C’est la faute de la structure (du CEP) qui contraint les agents (-conseillers) à agir de la sorte ; un peu difficile à arguer lorsque la structure en question est ad hoc (et provisoire) ou
- Ce sont les conseillers qui transforment le CEP en outil servant à la satisfaction de leurs intérêts personnels.
La vérité se situe probablement quelque part entre les deux, avec des éléments de l’une et l’autre des hypothèses. Un fait demeure toutefois, dans les deux cas, les instances de désignation auront fait le terrible choix :
- d’hommes et de femmes vite broyés par une structure qu’ils sont appelés à contrôler et/ou
- d’hommes et de femmes dominés par des intérêts et des aspirations vénaux.
Il s’agit désormais de savoir s’il est bien raisonnable de donner, à ces organisations, une nouvelle chance de bien faire. On reconnaît généralement l’arbre à ses fruits et, ici, les fruits sont pourris ou stériles, quand ils ne sont pas les deux. Toutefois, s’il n’existe pas d’alternative, je propose que le choix du secteur de la presse se porte sur son membre le plus engagé dans la question électorale : le Rédacteur en chef du Nouvelliste, Monsieur Frantz Duval. Son réel enthousiasme – bien qu’un peu moralisateur – pour le processus électoral me laisse penser qu’il fera de son mieux pour en garantir la crédibilité, quitte à se battre contre la structure du Conseil et ses collègues conseillers, en même temps.
De telle sorte que, après le dimanche des élections, il n’ait plus à nous demander où nous étions … parce qu’il le saura d’emblée. Nous aurons été en très grand nombre exercer notre droit de vote dans le cadre d’un marché politique qui n’est plus faussé pour renouveler un personnel politique qui ne nous est plus im(pro)posé.
On doit vraiment se poser des questions sur cette « société civile autoproclamée » à la neutralité agissante et sur les agissements de ses représentants aux CEPs ! Et pourtant on va prendre les mêmes et recommencer pour faire durer le plaisir ! Ça me renvoie à la rivalité entre cette société civile et celle qui s est dite majoritaire en 2003 …l’esprit de 289 devrait donc pour une fois nous conduire vers un enthousiaste ! Pourquoi pas ?
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