Il y a 6 ans, Pasteur L. est retourné aux études. Il s’était mis en tête de faire sa philo. Le voilà donc, père de deux jeunes femmes et grand père d’un beau garçon, assis sur les bancs du Lycée de P., avec des jeunes ayant le tiers de son âge à apprendre les joies des fonctions irrationnelles.
Il n’était pas une grande fan des mathématiques mais il arrivait, d’années en années, à s’en sortir suffisamment pour passer en classe supérieure … jusqu’à la classe de rhéto où le professeur de mathématiques, Monsieur G. se fait un devoir de fouetter ses élèves dans le goût de Jésus.
Pasteur L. refusa de se laisser fouetter. À son âge, expliqua-t-il, il n’en était pas question. On devrait plutôt l’encourager à finir ses études, pas chercher à l’humilier. Lui, Pasteur, se faire battre au Lycée par un Maitre G. ? Jamais!
Dans la petite commune de P., la chose fit bien rire. Maitre G. qui tape sur ses élèves, c’est une donnée. Le soleil se lève le matin à l’Est. Maitre G. perd sa ceinture dans la peau de ses élèves. Pasteur L. est bien drôle. Lui empêche-t-on de sanctionner ses fidèles ? Tant pis pour lui, il ne passera pas la classe.
C’était il y a deux ans. Le retour du Pasteur L. aux études s’est arrêté net. Il se concentre de nouveau sur la conduite de ses brebis vers les verts pâturages du paradis. Du Lycée, il ne parle plus. Il ne fera jamais sa philo.
L’échec du pasteur vient de l’absence de mesures d’enseignement général orientées vers cette composante de la population. On sait copier ce qui se fait de manière générfale dans un autre pays, cela, sans pouvoir réfléchir et trouver des réponses à des besoins spécifiques de certaines composantes de la population.
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