Aujourd’hui, au bureau, nous avons reçu deux responsables d’une organisation caritative qui finance des bourses pour des étudiant.e.s vivant dans des milieux défavorisés. Ils étaient venus nous avertir que X a dû rentrer en province et ne pourrait donc plus continuer avec la session.
X habitait à Martissant. À cause de la semaine lòk, il a dû rentrer en province. La maison où il faisait la descente n’était plus sûre. Il n’avait personne d’autre à Port-au-Prince. Il est rentré chez lui. Temporairement. Le temps que les choses se calment. Les balles chantant toujours à Martissant, le temporaire se prolonge. Il espère, sans trop y croire, revenir la pour la session de septembre.
X n’était pas le seul des boursiers à vivre à Martissant. C y vivait aussi. Mais C avait de la famille à Croix-des-Bouquets. Il a été les y rejoindre. Le trajet est long. Il a toutes les peines du monde à trouver l’argent du transport mais au moins, lui, il est là.
C s’inquiète pour les examens de mi-session qui commencent la semaine prochaine. Avec le lòk, le déménagement et le stress, il ne sait trop comment il va s’en sortir. Mais, il ne va pas se plaindre. Au moins, il est encore là. Quand il pense que X…
D’un pas décidé, C attaque le morne conduisant à l’université.
Se tris men m konnen anpil moun ki pèdi chans yo nan inivèsite akoz pwoblèm ensekirite. Moun ki reteyo se sa ki gen kè.
J’aimeJ’aime