À nos pères

Aujourd’hui, nous fêtons nos pères. Presque par obligation. Comme un prix de consolation offert parce que nous avons tant célébré nos mères, il y a un mois, que ne pas penser aux pères serait presqu’indécent.

Ce n’est pas une question d’amour. Nous avons beau les aimer, nous ne savons pas leur dire. C’est qu’ils ne nous ont pas appris. Un homme, ça cache ses sentiments. Ce n’est pas très sérieux, toutes ces effusions. C’est des affaires de femme, des affaires de mère.

Adultes, nous gardons des souvenirs magnifiés de ces moments passés dans la jupe de maman. De nos pères, la figure sérieuse, sévère, lointaine. C’est plus difficile d’en magnifier le souvenir.

Il m’en vient tout de même  quelques-uns, ce matin.  De longues séances de pêche au homard. La première fois que j’ai pris le volant. La première fois que j’ai appris à nager. La première fois qu’on m’a appelé princesse.

Il m’appelle encore ainsi d’ailleurs. C’est une marque déposée que lui seul a le droit d’utiliser et dont je m’assure de garantir l’intégrité.  Ce matin, à mon joyeux souhait pour la fête des pères, il a répondu simplement : Merci, Princesse.

J’ai souri. Lui aussi.

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