Envoyez NON au 4444

Une affaire de SMS tient la ville en haleine. Elle prend des allures de croisade depuis que, hier matin, un commissaire à la convocation légère a invité, Maarten Boute, le président de la Unigestion Holding S.A. (Digicel) à se présenter au Parquet, le lundi 28 novembre 2016, pour s’expliquer sur des résultats électoraux que la compagnie de téléphonie mobile aurait publiés.

Si le commissaire est aussi sensible aux arguments logiques que les interlocuteurs de M. Boute hier sur Twitter, le pauvre aura besoin de plus que d’aller « jouer avec [s]es enfants » pour ne pas devenir fou. Encore que les récents succès du commissaire Danton Léger, dans son entreprise systématique de destruction d’excellents dossiers par sa remarquable impéritie, ne soient pas sans présenter l’assurance d’une fin rapide et célère à cette « affaire ». Lire la suite

Et si nous payions mieux nos responsables politiques ?

L’un des arguments qui est revenu le plus souvent pendant cette grève des médecins résidents est qu’il était indécent que les émoluments des Sénateurs soient si élevés – ils ne le sont pas, c’est nous qui sommes très pauvres – alors que les médecins résidents ne gagnent que très peu. Le raisonnement voudrait que celui qui a étudié le plus longtemps et, ipso facto, fait le travail le plus utile gagne plus. Pourtant, le Sénateur a souvent étudié très longtemps à l’école de la vie politique – et une campagne est une bien rude épreuve pour tout être humain normalement constitué – et son travail n’est pas, de sauver des vies, une personne à la fois, mais de sauvegarder notre vie, celle de la cité, tous ensemble. Il me semble que, en suivant cette logique au snobisme mal placé, le Sénateur gagne.

Certains m’objecteront, avec quelque raison, que nos Sénateurs sont souvent incompétents, ne font pas leur travail ou abusent de leur position. Je rétorquerais, preuves à l’appui, que nos médecins aussi. Notre République de suceurs dans son entièreté,  en fait. Le raisonnement ne tient donc pas. Il n’y a d’ailleurs aucun mal à bien payer nos élus. Tous, tant qu’ils sont. Nous les avons choisis pour faire un travail, il convient qu’ils soient convenablement compensés. Après tout, nous attendons bien de nos employeurs qu’ils nous payent un salaire convenable.

C’était aussi le point de vue d’un homme que le Président américain, Barack Obama a qualifié de « géant de l’histoire », un homme qui, en l’espace d’une génération, a fait passer son pays, ancien avant-poste colonial, exigu et sans ressources naturelles, « du Tiers-Monde au Premier Monde« , l’ancien premier ministre singapourien : Lee Kwan Yew.

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