Il appert que le mot misandre fait un retour en force sur Twitter – X, if you’re nasty. Le débat serait parti du Nigéria pour atterrir chez nous en Haïti. Depuis, des misogynes haïtiens, antiféministes primaires de leur état, croient pouvoir le brandir pour sortir les mêmes bêtises qu’ils auraient sorties de toute façon. Dans cette entreprise, ils trouvent des femmes qui ont tellement intériorisé la misogynie qu’elles en ont fait leur trait de caractère principal. Plus royalistes que le roi, elles ont de la peine pour les pauvres hommes et volent à la défense des malheureux qu’elles font flotter, le cerveau lent.
Je ne prendrai pas la peine de rappeler que la misandrie n’existe pas. Qu’il s’agit d’une lubie de militants « masculinistes » dérangés dans leur confort patriarcal par les quelques droits grappillés ici et là par les femmes. Des droits qu’elles sont constamment en risque de perdre, de l’Afghanistan taliban aux États-Unis évangélistes. La misandrie c’est comme le racisme anti-blanc. Une pirouette utilisée par des abuseurs pour se donner un rôle de victime … aux dépens de leurs victimes.
Les femmes ne peuvent pas être misandres. Même si elles le voulaient. Elles n’en ont pas le loisir. La violence est mâle. La misogynie s’est faite Dieu. Le foyer est dangereux. If anything, les femmes vivent dans la peur des hommes. Certaines en deviennent androphobes et, autant qu’elles le peuvent, se tiennent loin des hommes. Ce n’est pas misandre que de le signaler. Ce n’est pas misandre que de dire la vérité. Ce n’est pas misandre que de se battre pour que les femmes soient équipées pour faire face à la violence inhérente du patriarcat et de ses dérives misogynes.
Les hommes ne sont pas opprimés … par les femmes. Ils le sont par des hommes. C’est triste, c’est horrible et il faut que cela change mais le féminisme n’a pas à mettre de côté son combat pour la cause des femmes pour prendre en compte la douleur de ces hommes exploités par les leurs et éviter de faire mal aux pauvres chéris en dénonçant trop fort la condition des femmes. Ce sont de grands garçons, indépendants et forts, ils peuvent entendre quelques vérités et ne pas s’effondrer. Et s’ils s’effondrent, ma foi, ce n’est pas plus mal. Ils se reconstruiront, mind over matter, black mamba, mentalité de winner et tout cela.
Le féminisme n’est pas censé être confortable pour les hommes. Pas plus que l’anti-esclavagisme n’avait à être confortable pour les maîtres ou l’anti-colonialisme confortable pour les colons. Vous vous imaginez, du reste, si on demandait à des gens dont le territoire est occupé de se soucier d’abord du confort des occupants ? Bien sûr, personne, jamais, ne demanderait une telle chose. Mais, imaginez tout de même.





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