Deux jours avant que le président dominicain, Luis Abinader, ne publie sa liste d’Haïtiens interdit d’entrer sur le territoire de son État, il recevait la visite de la sous-secrétaire d’État américaine, Wendy Sherman qui en a profité pour produire cette charmante publicité pour le tourisme en République Dominicaine :
Si les relations américano-dominicaines étaient à l’honneur, le turbulent voisin haïtien n’était pas loin. Mme Sherman confirma la détermination des deux États à unir leurs forces pour trouver une solution à la crise politique, économique et humanitaire en Haïti.
Ce dimanche, 16 avril 2023, Abinader ouvre une première salve avec 39 hommes d’affaires, politiciens et chefs de gang « susceptibles de menacer les institutions de la République » dominicaine.
La liste dominicaine fait un peu feu de tout bois. Les critères utilisés ne semblent guère clairs. Certaines absences, en particulier, interpellent. Si cette liste des sanctionnés reprend certains membres des listes canadiennes et américaines ; d’autres sont nouveaux voire quelque peu surprenants.
N’empêche. Les coïncidences n’existant guère dans les relations internationales. La publication de la liste d’Abinader ne peut se concevoir en dehors de la visite de Mme Sherman et donc de la politique étrangère américaine sur l’île.
Les États-Unis d’Amérique souhaitaient ou, à tout le moins, ne s’opposaient pas à ce que ces gens soient sanctionnés. Et je reconnais volontiers que cette façon de déléguer, au Canada puis à la République dominicaine, la tâche de punir l’élite la plus répugnante™️ du monde ne manque pas d’intérêt.
laloidemabouche.ht 
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