Le Président Jovenel Moïse s’est vu doté par la malice populaire d’un nom plutôt bien trouvé : Jovenul. S’il est vrai que l’impéritie de son administration est légendaire, son manque total de subtilité dans ses tentatives de se débarrasser de son Premier Ministre finit de consacrer l’épithète de nullité qui lui est attaché.
C’est la grande chance de Céant. Notre Président, menteur et naïf, s’enfonce méthodiquement, laissant à son Premier ministre la chance de bien passer. Voici ce dernier, tout sourire sur la chaine américaine HBO, affirmant ne pas avoir peur et se projetant déterminé à faciliter #PwosèPetroCaribeA.
Un Céant PetroChallenger, face à un Président dont le parti est responsable de plus de 80% des dépenses résultant des 14 résolutions Petrocaribe, c’est une délicieuse position à avoir. Le fait que, Agritrans, l’entreprise qui a fait de Jovenel Moïse le Seigneur de la Banane, est indexé dans le rapport n’aide pas. Le fait qu’il soit arrivé au pouvoir inculpé pour blanchiment d’argent, encore moins. Encore plus débilitant, le fait qu’il ait avoué nommer des juges corrompus, avoir des contacts pour faire traîner les choses, lancé une Caravane du Changement qui débouchera sur un état d’urgence économique, qu’il sente la nécessité de toujours réaffirmer, tel un banal Joffrey Baratheon, qu’il est le roi, le fait, enfin, que ses actions contre son Premier Ministre soient si transparentes: discours désavouants, Gabriel Fortuné, Marie Esther Antoine, commission de facilitation du dialogue inter haïtien.
Comment, dans ces conditions, arriver à mettre de son côté, une population qui ne croit plus en vous et surtout un Parlement en pleine année électorale qui n’a guère intérêt à se montrer anti Procès Petrocaribe ?
Mais bon, n’est pas Préval qui veut.
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