Aujourd’hui, nous (ne) célébrons (pas) le 260ème anniversaire de Jean Jacques Dessalines. Nous attendrons le 17 octobre pour commémorer l’assassinat de celui qui nous a conduits à l’indépendance.
C’est une drôle de situation que celle dans laquelle se trouve notre Père fondateur. Nous avons une peur bleue de nous réclamer de lui. Lui dont on a fait qu’un barbare sanguinaire qui nous aurait, ô crime odieux, libérés trop tôt !
Toussaint, nous dit-on, lui, avait compris. Gouverneur d’une colonie d’anciens esclaves et non Empereur d’une nation noire, Toussaint savait que nous n’étions pas prêts. Un peu comme nos meilleurs aujourd’hui savent que nous ne sommes pas prêts pour la Démocratie.
Papa Desalin s’était mis dans la tête que l’on ne pouvait jamais être libre que dans le bien-être. Il s’était mis dans la tête que tous les Haïtiens, même ceux dont les pères sont en Afrique, pouvaient vivre dans la dignité. Il en est mort mais son rêve aujourd’hui survit, à travers nous qui nous battons pour #AyitiNouVleA.
Aujourd’hui, je célèbre son 260ème anniversaire… En attendant qu’il soit enfin accepté par tou.te.s – malgré ses erreurs – comme notre Père bien-aimé.
Référence historique hasardeuse. Il faut éviter les amalgames et d’utiliser l’histoire pour justifier les combats d’aujourd’hui. Péché d’anachronisme et manipulation de la mémoire.
Nos combats d’aujourd’hui sont justes en eux-mêmes.
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