Aujourd’hui, nous célébrons (!) la mort de Papa Dessalines. Nous fêtons le jour où nous avons, comme Oedipe, tué le Père (de la Nation). Oedipe finit veuf (de sa mère) et aveugle (pour ne plus voir la réalité de sa déchéance).Tout comme nous.
Des jours comme celui-ci, je me rêve Antigone guidant mon père (ma patrie) prisonnier de l’obscurité où il s’est volontairement plongé. Je me vois insistant pour offrir une digne sépulture à mes frères, en dépit de l’interdiction de l’oncle Créon. Insister, tempêter et mourir. Puis, je me rappelle de ce commentaire plein de sagesse d’un de mes lecteurs :
C’est beau de mourir pour sa patrie, mais c’est moche de se suicider pour elle.
Tout-à-fait.





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