Quand certains de nos hommes ne rêvent pas de se rendre en Afrique du Sud pour voir des jeunes femmes aux seins debout, ils rêvent de se rendre en Erythrée pour décrocher deux femmes pour le prix d’une. Décidément, l’Afrique a la côte chez nous, cette semaine. Sauf que, croyez-moi Messieurs, vous ne voulez pas aller en Érythrée. Vous y rencontriez Issayas Afeworki, un dictateur sanguinaire comme on n’en fait plus. Il préside, imperturbable, une économie en lambeaux et nie, avec une belle superbe, la famine endémique d’une population dont 60% souffre de malnutrition, alors que Monsieur fait guéguerre avec ses voisins, l’Éthiopie, le Djibouti, le Soudan et le Yémen.
Arrestations, disparitions, assassinats… le président erythréen ne lésine pas quant aux moyens d’assujettir une population tragiquement terrorisée et totalement terrifiée. Dans plus de 300 camps de détention, les Érythréens trouvés en faute par ce pouvoir dont le gangstérisme est affiché sont jetés en prison pour être entré en contact avec l’étranger, avoir essayé de s’enfuir ou tout simplement pour avoir une tête qui déplaît. Depuis 2004, un Érythréen sur 5 a réussi à s’évader. Ils forment une diaspora qui nourrit ceux laissés au pays et sur laquelle le gouvernement prélève une taxe révolutionnaire de 2%. Continuer de lire « Non, vous ne voulez pas aller en Érythrée »