En 2023, l’émigration haïtienne vers l’étranger a baissé de 3,16 % par rapport à l’année précédente, avec un taux de migration net de -2,724 pour 1 000 personnes et la tendance semble se confirmer en 2024, avec déjà une baisse de 2,24 %. Bien que les voyages vers l’Amérique latine, les programmes de migration « humanitaire » nord-américains aient permis à plus d’une centaine de milliers d’Haïtiens de quitter le pays, les rapatriements forcés ont été particulièrement efficaces durant la même période.
En 2023, plus de 216 000 Haïtiens ont été déportés par divers pays. Un rapport de l’organisation internationale pour la migration (OIM) en date du 12 mai 2024 documente les expériences de ces citoyens et citoyennes qui, partis à la recherche d’un mieux-être, se retrouvent des mois, voire des années plus tard, dans une situation pire que celle qu’ils avaient cherché à fuir.
Aussi, est-ce particulièrement exaspérant de voir l’administration actuelle annoncer en grande pompe l’embauche prochaine de 8000 nouveaux fonctionnaires au lieu de se concentrer sur sa mission d’administration de transition : la sécurité et les élections. Ce sont là des grouillades de punaises qui ne parviennent qu’à réduire la gestion de la République à une vaste opération de communication, où un Premier ministre de facto rencontre chaque jour des groupes de plus en plus rocambolesques dont un « réseau responsable de la section jeunesse des partis politiques ».
Tout cela a un petit air de foutage de gueule qui exaspère chaque jour davantage certaine Haïtienne du pays de plus en plus irritée d’être traitée en bègwè.





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