J’ai terminé mon billet de ce matin par une prédiction : celle de voir se transformer en tradition ces contrats décennaux signés avec des compagnies militarisées, faits d’engagements ambigus et jamais véritablement tenus.

C’est fait. Le gouvernement de transition vient de confier au Miami Herald qu’aucun contrat de gestion de nos ports n’a été signé avec Vectus Global.

Prince, ayant offert une exclusivité à Reuters — le jour même de la cérémonie du Bois Caïman — en était manifestement persuadé. Évidemment, vous vous dites que quelqu’un ment. Mais pas forcément.

Voyez-vous, ici, nous signons quantité de choses et le Blan, croyant au papier, finit toujours par nous prendre pour ses coreligionnaires. Ce n’est qu’un (léger) malentendu culturel. Et lorsqu’Erik Prince a vu une signature à Port-au-Prince, il a tout naturellement cru la chose acquise.

Un port au Prince géré par un Prince allait de soi. L’erreur était quasi inévitable.