La réouverture de l’Hôpital Général était prévue pour la veille de Noël à 9h du matin. Pendant deux heures, on attendit l’arrivée du ministre de la Santé. En vain. Ce sont plutôt les gangs qui sont arrivés et avec eux la mort d’un policier et de deux (ou quatre) journalistes. Du ministre, aucune trace, jusqu’à ce que nous apprenions que celui-ci était occupé, au ministère, à installer un ancien sénateur, le Dr Prince Pierre Sonson, comme nouveau directeur exécutif de l’Hôpital où des journalistes, par lui convoqués, étaient occupés à perdre la vie.

Une source policière, citée par Passion Info Plus, aurait confié que la police nationale d’Haïti n’était pas informée de la tenue d’un tel événement au centre-ville. Le ministre de la Santé, s’il avait voulu envoyer ces gens à la boucherie, n’aurait pas pu mieux s’y prendre. Des malheureux laissés à eux-mêmes, sans aucune garantie de sécurité, dans une zone contrôlée par les gangs, alors que lui, loin des lieux, avançait la carrière d’un confrère.

Il s’agit là d’une incompétence aussi négligente que criminelle, du genre à faire tomber des têtes par un conseil présidentiel de transition attaché à la compétence au point de virer le précédent gouvernement. Aussi, m’attendais-je ce matin de Noël, en guise de cadeau sous le sapin national, à ce que le ministre de la Santé soit démis de ses fonctions.

Or, il appert qu’il est encore bien en poste.

Une réponse à « Quand un ministre de la Santé tue »

  1. […] – et minuscules attaques – quant à mon souhait – désormais réalisé – de voir démis de ses fonctions un ministre pour qui son album photos, à lire sa note de presse d’hier, vaut bien la mort de […]

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