Aujourd’hui, hormis l’absence d’un certain Edgard Leblanc, qui a refusé d’apposer sa signature aux côtés de celles des trois conseillers-présidents crédiblement accusés de corruption passive, le grand sujet des débats pré-intronisation de Leslie Voltaire en tant que président du Conseil présidentiel de transition était de savoir si le « Blan » serait de la partie. Pendant un temps, la question était incertaine, jusqu’à ce que l’ambassadeur du Canada fasse son apparition, suivi des autres. Les diplomates étrangers étaient présents. La cérémonie pouvait enfin avoir lieu.
Vous me ferez remarquer que le président sortant du CPT n’était pas présent. Certes, mais malgré son nom, Leblanc n’est pas « le Blan. » Le « Blan » indispensable, ce n’est pas lui, mais bien la « communauté internationale, » c’est-à-dire les États-Unis d’Amérique et les autres pays à qui ils permettent de jouer les amis d’Haïti. Les conseillers-présidents ne sont pas dupes. Ils savent par quelle grâce ils sont arrivés là, et ce n’est certainement pas par la grâce du peuple haïtien.
D’ailleurs, le peuple ne figure nulle part dans ce petit jeu de chaises musicales auquel ces messieurs se livrent, avec leur présidence tournante instituée après coup pour compenser le fait qu’on leur a imposé un premier ministre venu d’ailleurs. Ainsi, nous devrons assister, via les réseaux sociaux, et malgré nous, à deux autres cérémonies d’intronisation devant le corps diplomatique, qui doit soit se réjouir de ce surplus de travail, soit se retrouver coincé dans des espaces mal décorés à boire du vin mousseux bon marché. Tout cela avant que ce conseil d’hommes d’assaut à tout faire ne voie son mandat, accordé par le « Blan, » devenir caduc, et cela peut-être sans avoir organisé d’élections… ce qui ferait officiellement de Garry Conille un nouveau monarque haïtien à la Ariel Henry.
Heureusement, la rumeur veut qu’il soit en train de négocier un haut poste international pour l’année prochaine. D’où ses multiples voyages à l’étranger. Si cela se concrétise, il pourrait partir avant même le CPT. Et là, nous n’aurions plus qu’à nous gouverner nous-mêmes, sans l’aide de personne. Cela nous changerait de ces dirigeants qui gouvernent sans aider personne.





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