Hier soir, dans La corruption par réflexe, nous avons discuté de la manière dont la corruption est devenue un réflexe dans nos pratiques collectives. En réaction, une lectrice a partagé une analyse signée Bendgy Tilias sur les incohérences du rapport de l’ULCC concernant l’affaire CPT-BNC. Bien que ces incohérences, notamment sur la chronologie des cartes de crédit, méritent d’être relevées, l’essentiel reste la banalisation des pratiques qui ont mené à ce scandale.
L’ULCC joue un rôle clé dans la lutte contre la corruption, mais son travail ne peut se substituer à celui de la justice. C’est au tribunal, et non aux médias, de juger ces affaires. Raoul Pascal Pierre Louis, ancien directeur de la BNC, a admis avoir proposé un pot-de-vin – un crime clair, malgré les questions sur la chronologie des cartes de crédit ou l’absence de preuve documentaire sur les 100 millions de gourdes.
Ce qui importe vraiment, c’est pourquoi et comment ces cartes de crédit ont été attribuées. Pourquoi seuls certains membres du CPT en ont-ils bénéficié avec des plafonds aussi élevés ? Cela nécessite une enquête judiciaire approfondie, d’autant plus qu’il semble y avoir eu des échanges inappropriés entre le Dr Louis Gérald Gilles et Monsieur Pierre-Louis.
Enfin, il est crucial que ces pratiques cessent. Les citoyens doivent rester vigilants, mais laisser la justice suivre son cours sans pressions médiatiques. Si ce scandale peut marquer un tournant, c’est en rendant enfin des comptes au niveau judiciaire.





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