Le nouveau Conseil présidentiel est dans l’impasse. La transition dans la transition peine à naître; les concernés n’arrivant pas à s’entendre sur ce sur quoi ils s’étaient entendus. Tant mieux. Si tout s’était bien passé – ou mal passé, c’est selon – ce conseil aurait été installé aujourd’hui, 34ème anniversaire de l’accession à la présidence de la seule cheffe d’État qu’Haïti ait jamais connue.
Née le 13 août 1943 à Pétion-Ville, Ertha Pascal Troullot est entrée dans l’histoire pour avoir organisé les premières – et possiblement les seules – élections démocratiques en Haïti. Magistrate, elle a été présidente provisoire de mars à juin 1990, en vertu de l’article 149 de la Constitution sur la vacance présidentielle :
En cas de vacance de la Présidence de la République pour quelque cause que ce soit, le Président de la Cour de Cassation de la République ou, à son défaut, le Vice-Président de cette Cour ou à défaut de celui- ci, le juge le plus ancien et ainsi de suite par ordre d’ancienneté, est investi provisoirement de la fonction de Président de la République par l’Assemblée Nationale dûment convoquée par le Premier Ministre. Le scrutin pour l’élection du nouveau Président pour un nouveau mandat de cinq (5) ans a lieu quarante-cinq
Constitution de 1987, article 149
(45) jours au moins et quatre-vingt-dix (90) jours au plus après l’ouverture de la vacance, conformément à la Constitution et à la Loi Electorale.
En femme d’État responsable, elle a rouvert les écoles – fermées suite au coup d’État contre Prosper Avril – et a instauré un climat serein pour l’organisation des élections, puis s’est retirée de la politique.
Que le Conseil présidentiel chahuteur qui se profile ait été installé à la même date qu’elle aurait eu un petit goût de sacrilège.





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