Tout a une fin, sauf la banane qui en a deux

Les bambaras sont une ethnie d’Afrique de l’Ouest dont le surnom signifie « ceux qui ont refusé de se soumettre » et dont l’histoire est faite de révoltes « anarchiques » contre des souverains tués par leurs « esclaves » pour cause de tyrannie. L’ethnie d’un certain Henry Christophe, fils d’affranchi asservi, chasseur-volontaire à Savannah, général, père de l’indépendance haïtenne, l’ethnie de Henri 1er, roi d’Haïti.  C’est possiblement l’ethnie de Tamerlan, lettré asservi puis marron, « nation Mondongue, assez joli de figure, taille de 5 pieds », à Saint-Domingue.

Dans la mythologie bambara, l’univers entier est sorti du vide grâce à un seul son, le « Yo ». Puis le Créateur, Pemba, est descendu sur terre sous la forme d’une graine d’acacia dont il créera la première femme, Musso-Koroni. Avec elle, il engendrera l’homme puis tout le reste de la création. Voilà qui nous change d’un autre mythe bien connu. Pas d’Ève, la soumise donc, mais une rebelle espiègle, co-créatrice.

La Création est fille du Chaos. Elle naît d’un son, d’une parole, d’une idée. Une idée qui, du jour au lendemain, peut tout changer. Aussi, les Bambaras ne se laissent-ils pas impressionner.  Ils savent que tout a une fin. Sauf la banane qui en a deux. Mais, une fin, deux fins, fin inéluctable.

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